Pour certains consommateurs, le marketing d’influence sonne comme une promotion à tout va de produits par les influenceurs auprès de leur communauté sur Instagram. Pourtant, son immense pouvoir est de donner la parole à toutes les marques, même les plus petites, permettant notamment à des marques engagées comme Aglaïa & Co de se faire connaître et de se créer une place dans le monde de la mode responsable.

Afin de connaître la stratégie d’influence d’Aglaïa & Co, marque de bijoux française engagée et solidaire, je me suis entretenue avec Carine Bozon, sa CEO et co-fondatrice.

Motivations, choix des influenceuses, messages : ensemble, nous décryptons les partenariats Instagram d’Aglaïa & Co et comment ceux-ci ont réussi à donner de la puissance à la marque.

Temps de lecture 3 min.

Quelle est la stratégie de Aglaïa & Co avec les influenceuses ? 

Aglaïa & co est DNVB (Digitally Native Vertical Brand) ce qui signifie que nous sommes présent uniquement sur Internet. De ce fait, nous avons basé notre communication essentiellement sur les réseaux sociaux. Ainsi, nous avons collaboré avec plusieurs influenceuses présentes sur ces plateformes, principalement Instagram et Youtube. Collaborer avec des influenceuses nous permet de toucher de nouvelles audiences pour grandir et nous faire connaître.

Comment choisissez-vous les influenceuses avec lesquelles vous travaillez ?

Aglaïa & co est une marque de mode française engagée et solidaire. De ce fait, nous portons de nombreuses valeurs tant au niveau du sourcing des matières premières utilisées, que nous voulons le plus éthique possible, que pour la fabrication de nos créations qui est exclusivement française. Par ailleurs, nous sommes une marque solidaire. Nous reversons 5% de nos ventes à nos associations partenaires car nous pensons que l’entreprise doit être la plate-forme du changement.

Afin que notre communication soit efficace avec des influenceuses, il est nécessaire de collaborer avec des personnes qui portent ces mêmes valeurs. C’est pourquoi, nous orientons nos partenariats vers des influenceuses « green », qui ont une forte dimension éthique dans leur communication générale (et pas que pour notre marque) car cela signifie que les communautés qui les suivent sont également attachées à ces mêmes messages. De ce fait lorsque l’influenceuse présentera notre marque, cela fera sens.

Par ailleurs, le fait qu’une influenceuse qui est reconnue pour ces mêmes valeurs parle d’une marque cela va donner du crédit à cette dernière auprès de sa communauté.

Quel message souhaitez-vous faire passer avec vos collaborations ?

Du fait des valeurs que nous portons avec Aglaïa & co, le message que nous souhaitons faire passer pour chacune de nos communications, chacune de nos collaborations est de consommer différent, ACT DIFFERENT est notre mantra. L’idée est de mettre en avant qu’un autre mode de consommation est possible. 

Nos communications lors des collaborations influenceuses sont orientées à la fois sur nos créations elles-même car c’est ce que notre cliente va acheter et porter, il faut qu’elles soient belles, originales, créatives et de qualité.

Mais nous communiquons également sur les matériaux utilisés comme notre coton bio certifié GOTS pour nos T-shirts en expliquant les impacts sur l’environnement du coton bio par rapport à un coton classique. Mais aussi la transparence du sourcing de nos matières premières comme la pierre de Turquoise que nous sommes allés chercher sur place aux Etats Unis. Enfin, nous communiquons également sur nos engagements auprès de nos associations, nous essayons d’être un relais de communication pour eux auprès de notre communauté et avec les collaborations.

Comment créer du contenu engagé et engageant avec des influenceuses ?

Nous choisissons les influenceuses avec qui nous travaillons pour leur éthique comme évoqué précédemment et pour leur personnalité. De ce fait, nous échangeons longuement avec elles pour présenter Aglaïa & co et pour réfléchir ensemble à quel message faire passer à leur communauté mais nous n’imposons pas de brief précis. Les valeurs sont présentes dans leur communication mais chacune va en parler à sa manière et en fonction de ce qui la touche le plus, de sa sensibilité. 

De plus, nous privilégions des partenariats sur le long terme avec les influenceuses car cela fait sens pour elles et pour nous ce qui signifie qu’elles connaissent nos valeurs et ce que nous attendons.

Ce sont des relations de confiance que nous mettons en place.

Nous essayons d’imaginer au maximum des contenus différents avec les filles en fonction de leur sensibilité. 

Ainsi, nous avons fait une remise de chèque auprès de l’association L214 éthique et animaux que nous soutenons depuis 3 ans avec deux d’entre elles et quelques unes de leurs abonnées au milieu d’un refuge de cochons. 

Avec AllyFantaises, nous avons imaginé une collection capsule en fin d’année dernière, une autre capsule est à venir au printemps. 

Capucine.cine m’a accompagné au lancement d’Octobre Rose par l’association Le Cancer du Sein, Parlons-en ! à Paris. D’autres sont à venir !

La première chose que mes clients, petits entrepreneurs ou marques naissantes, me disent en me contactant, c’est qu’ils souhaitent faire des collaborations mais qu’ils ont peur de ne pas maîtriser leur petit budget. 

Dans le marketing d’influence, les prix ne sont pas encore régulés, même si une charte éthique a été créée pour limiter les abus et instaurer un peu plus de règles, et il peut être facile de ne pas gérer son investissement quand on est une petite marque, et ne pas avoir un ROI satisfaisant. 

Alors comment faire en sorte de rémunérer des partenariats influenceurs qui rapportent ? Comment maîtriser son budget sur Instagram ? Réponse avec mes conseils d’experte.

Ne pas négocier les prix est une erreur

Sur Instagram, chaque influenceur fixe ses prix, même quand celui-ci fait partie d’une agence. Les prix sont fixés par rapport à son audience, la qualité de son contenu, son taux d’engagement, ses précédentes collaborations… et aussi un peu par sa propre volonté.

Il est difficile d’en tirer une règle, et deux influenceurs à 100 000 abonnés peuvent faire payer le même post 350€ ou 1500€ (véridique). 

Aussi, il est nécessaire d’apprendre à négocier les prix avec les influenceurs, et de toujours au moins essayer de faire baisser à moitié. 

Pour rien au monde je ne dénigre ici le travail fourni derrière la création de contenu, mais je sais aussi par expérience qu’il est facile pour certains de gonfler leurs chiffres, et de donner des prix exorbitants juste pour l’argent.

Aussi, si vous débutez en marketing d’influence : 

  • Négociez TOUJOURS les prix de moitié
  • Insistez sur le fait que votre budget est réduit, car vous êtes auto-entrepreneur, ou une petite marque, mais que l’ENVIE et l’authenticité sont là
  • Proposez toujours une contrepartie : offre d’un service que vous proposez, envoi d’un ou plusieurs produits, codes promo pour la communauté… Cela aidera à réduire le prix et à créer une compensation adaptée à vos besoins

Privilégiez les micro-influenceurs

Les micro-influenceurs sont les influenceurs qui ont moins de 100 000 abonnés.

>> Lire Quel influenceur choisir pour sa campagne

Ils ont une plus petite communauté, mais sont souvent plus proches d’elles, sont très actifs, et ont des tarifs beaucoup plus avantageux que des macro-influenceurs ou influenceurs stars. 

Ils ont l’habitude de collaborer avec des petites marques, et seront donc plus sensibles au fait que vous n’ayez peut-être pas un grand budget pour collaborer avec eux. L’idée en les contactant est de les convaincre que votre produit / service colle à ce qu’ils proposent (ne contactez donc pas des influenceurs sport si vous vendez des bijoux…), que vous aimez le contenu qu’ils créent, et que vous savez que leur communauté appréciera votre offre.

Offrez-leur un ou plusieurs produits pour qu’ils puissent les tester, et vous n’aurez parfois même pas à débourser un centime pour la collaboration.

Offrez quelque chose à leur communauté 

Une des choses les plus dures à faire lorsqu’on est influenceur est de sans cesse engager sa communauté. Pour beaucoup, organiser des jeux concours ou offrir des codes promos est aussi l’occasion de gagner en visibilité et en abonnés.

Même si vous avez un petit budget, si vous n’oubliez pas la communauté de l’influenceur, ce dernier sera beaucoup plus réceptif à une collaboration avec vous. 

Offrez un bon d’achat ou le produit mis en avant lors du post sponsorisé lors d’un jeu concours inédit, mettez en place une promotion exclusive : gâtez la communauté de l’influenceur avec vos moyens, pour créer un contenu attirant pour l’influenceur, et à même de le convaincre de collaborer avec vous sans budget.

Envie d’en savoir plus sur comment faire du marketing pour VOTRE marque et vos produits ? Et si vous vous faisiez accompagné ? On en discute !

Il est facile de connaître la vie des influenceurs en les suivant sur les réseaux sociaux, mais il est difficile d’en connaître l’envers du décor. C’est en échangeant avec Diane Gayraud pour un partenariat que j’ai voulu en savoir plus sur son métier d’agent d’influenceuse. Co-fondatrice de l’agence Talent Crush, elle gère des talents comme Romy, Chakeup, ou encore Lola Rossi avec sa soeur.

Comment devient-on agent pour un ou plusieurs influenceurs ? Comment se déroule une journée type ? Quels en sont les challenges ? Découvrez les dessous du métier d’agent dans cet article.

Lecture 5 min.

Comment êtes-vous devenu agent d’influenceuse ?

J’ai fait un master en commerce et communication, tout comme ma soeur. Elle était également blogueuse et avait sa chaîne Youtube sur le Nail Art à cette époque. Grâce à cela, elle a pu rencontrer d’autres talents et elle s’est rendu compte à ce moment là, il y a donc 5 ans, que les talents étaient insuffisamment accompagnés. Personne ne les aidait pour toute la partie négociation des contrats, suivi, organisation administrative de leur activité etc. 

Nous avons tout de suite pensé qu’il y avait quelque chose à faire, et c’était un milieu qui nous attirait de par sa nouveauté et son renouvellement perpétuel. De plus ça nous permettait d’allier l’humain (qui est très important pour nous) à notre domaine de compétence, donc nous avons donc décidé de nous lancer et nous avons créé notre agence, Talent Crush, ensemble ! 

Quelle est votre journée type ? 

Ce qu’il y a de bien dans ce métier c’est qu’on ne s’ennuie jamais ! Aucune journée ne ressemble à la précédente. Il y a des mois où les déplacements s’enchaînent aux 4 coins de la France et même de l’Europe, et il y a des semaines plus calmes où l’on se concentre sur la paperasse et l’administratif. Je suis chef d’entreprise donc il faut savoir jongler entre tous les aspects du métier.

Lorsque je ne suis pas en déplacement je n’ai pas d’horaires. C’est aussi un aspect à prendre en compte dans ce métier, il faut être très disponible, réactive et flexible sur ses horaires. Par exemple, si l’un de mes talents est à l’étranger avec un décalage horaire je suis obligée de garder un lien pour que son activité ne soit pas mise sur pause, cela implique donc que mes journées soient plus longues, voire doublées. Globalement que l’on soit au bureau, à l’hôtel en déplacement, ou même en vacances, on n’éteint jamais son téléphone et WhatsApp reste notre meilleur ami ! 

Que préférez-vous dans ce métier ?

L’humain ! Nous avons à coeur de créer et entretenir une vraie relation avec nos talents. Ce métier implique d’avoir une certaine empathie et nous avons besoin de connaître, dans une certaine mesure, leur vie privée pour pouvoir gérer au mieux leur carrière. J’ai toujours su que je travaillerais en contact direct avec les gens et je pense que mon métier est la combinaison parfaite de mes domaines de compétences et de ce que j’aime faire. Il n’y a rien de plus gratifiant que de se sentir utile et c’est le cas puisque j’aide mes talents à se libérer du temps pour créer et partager avec les gens en prenant en charge d’autres aspects de leur activité. 

Je dis souvent qu’il faut avoir un caractère de « Saint Bernard » pour faire ce travail, puisque nous devons toujours défendre nos talents, les aider, et surtout rester dans l’ombre.

Je ne cherche pas la notoriété et entre nous j’ai beaucoup de respect pour les personnes publiques car ce n’est pas toujours facile à vivre.

Quels sont les types de partenariats les plus demandés par les marques ?

Contenus sponsorisés créés par les talents de Talent Crush, @Romy et @Laura R.

C’est très fluctuant, en ce moment les marques sont très intéressées par les contenus Instagram, notamment les IGTV. 

Instagram est une plateforme qui est très attrayante car les mesures de ROI y sont assez poussées. Les stories ont toujours une bonne place puisque ce sont des contenus plus spontanés, les post IG, eux, permettent de créer des contenus plus aboutis et travaillés. Je pense qu’Instagram offre beaucoup de possibilités aux marques et c’est pour cela qu’elles privilégient souvent cette plateforme. 

En parallèle, de nouvelles plateformes prennent leur place, notamment Tiktok, et nous avons de plus en plus de demandes concernant ce réseau social qui permet de créer des contenus très créatifs !

Quel serait votre conseil pour une marque qui souhaite collaborer avec un créateur de contenu ?

Le premier conseil serait de cibler les influenceurs qu’ils démarchent, nous recevons encore malheureusement beaucoup de mails impersonnels, avec des erreurs de prénoms, ou bien des propositions pour des produits qui ne correspondent en rien à la ligne éditoriale du talent. Ce genre de démarchage nous fait perdre beaucoup de temps à tous. 

Ensuite je dirais que la marque doit avoir conscience que les talents ne sont pas un média traditionnel, ils ont leur personnalité et sont avant tout des artistes, cela signifie qu’ils ont besoin de s’approprier le produit/service, pour pouvoir créer un contenu engageant et cohérent avec leur univers. 

Je déplore qu’il faille encore faire de l’éducation auprès de certaines marques qui ne comprennent pas que les talents sont des professionnels.

Ils passent du temps à imaginer et créer leur contenu, à entretenir le lien avec leur communauté et les communications promotionnelles doivent donc légitimement être rémunérées. Tout comme un achat média classique le serait. On entend parfois un discours bien peu cohérent qui nous propose une rémunération uniquement si le contenu posté leur rapporte suffisamment de ventes ! Est-ce que votre patron ne vous paye que si vous avez suffisamment rapporté d’argent à votre entreprise ? 

Heureusement la plupart des marques ont aujourd’hui compris l’intérêt des talents et leur mode de fonctionnement ! 

Linkedin personnel
Linkedin de l’agence
Instagram de l’agence

Avec l’accélération de la situation en France et les messages officiels de restrictions, télé-travail et confinement, les influenceurs ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour parler du Coronavirus.

Certains ont choisi l’humour pour véhiculer les gestes barrières à leurs abonnés, d’autres ont préféré des messages officiels et appelant à prendre ses responsabilités, tandis que d’autres s’organisent pour continuer à partager du positif…

Zoom sur les communications d’influenceurs autour du covid-19.

Natoo partage sa morning routine confinement en IGTV

Une autre influenceuse, ou plutôt Youtubeuse, a pris la parole dans une vidéo Instagram. Imitant les vidéos de “morning routine” des youtubeuses, Natoo a partagé sa “morning routine” spéciale confinement pour faire sourire ses abonnés face à l’actualité angoissante. Lavage du visage avec du gel antibactérien, maquillage uniquement du haut du visage, croquettes de chien au déjeuner : la youtubeuse a abordé avec humour et dérision tous les sujets importants liés au coronavirus (télé-travail, pénurie de stocks et de masques). Une vidéo bien accueillie par sa communauté en besoin de divertissement en ces jours difficiles.

HealthyLifeMary, Laura R, Valentine Caporale, Cindy Chtis et d’autres influenceurs incitent leurs abonnés à être responsables

Dans une vidéo où apparaissent plusieurs youtubeuses, blogueuses mamans, et même les compagnons de celles-ci, des influenceurs exhortent à leur communauté de rester chez eux et d’appliquer les gestes barrières, en insistant sur la gravité de la situation et son caractère exceptionnel. 

Bruno Maltor demande aux voyageurs d’arrêter de voyager

Dans un long post adressé à sa communauté “Voyageurs autour du monde”, le célèbre blogueur voyage demande l’arrêt des voyages et déplacements. Il rappelle que si le virus s’est autant propagé, c’est à cause de lui et des autres voyageurs.

L’autre GROS problème, c’est que si le virus se déclenche partout autour du monde actuellement, c’est … à cause des voyageurs. Nous nous filons le Covid sans même savoir qu’on l’a, à l’aéroport, dans les transports, au travail, et on en passe. Si on veut que la pandémie s’arrête au plus vite (et donc, retrouver une vie « normale » au plus vite), il faut prendre ses responsabilités et donc rester chez soi, autant que possible.”

Associé à des sources officielles sur la situation, le post a été très acclamé par la presse et ses abonnés.

Consultant en Influence Marketing, co-auteur du livre “Influence Marketing, Stratégies des marques avec les influenceurs” et intervenant Social Media en école, Camille Jourdain est une des figures montantes des nouveaux métiers liés à l’influence et aux réseaux sociaux.

J’ai souhaité l’interviewer pour en savoir plus sur son parcours professionnel et connaître ses conseils d’expert pour réussir sa campagne en marketing d’influence. 

Lecture de 5 min.

Quel a été votre parcours professionnel ?

Après le bac, je suis sorti de l’école avec un Master en Marketing en poche et plusieurs expériences dans le digital. Après plusieurs stages chez l’annonceur, j’ai travaillé principalement en agence en tant que Community Manager puis Social Media Manager et plus récemment Responsable de la Communication Digitale. Ensuite, je me suis lancé à mon compte en créant une activité de consulting / formation en Social Media et Influence Marketing. 

Parallèlement, j’écris depuis 2008 sur mon propre blog camillejourdain.fr, un blog éponyme qui a été déterminant dans mon parcours puisqu’il m’a permis d’acquérir de la visibilité, de partager mes découvertes, de gagner en expertise et de me positionner en tant que spécialiste du digital. Plus de 1000 articles y ont été publiés, avec des analyses de tendances, des interviews de professionnels, des résumés d’événements ou encore des présentations de livres… 

Comment avez-vous atterri dans le marketing d’influence ?

Très tôt, grâce à mes expériences dans les réseaux sociaux, j’ai développé un intérêt pour le marketing d’influence, un levier d’avenir pour les marketeurs ! Cela s’est fait naturellement, puisque les réseaux sociaux correspondent aux espaces de discussion préférés des influenceurs.

Même si les réseaux sociaux restent essentiels pour les marques, la portée naturelle diminue grandement et on observe une hausse constante de la visibilité des publications sponsorisées. Il faut même envisager un retrait de toutes les publications non-sponsorisées des flux d’actualité des principales plateformes dans un futur plus ou moins proche. 

Si la plupart des marques ont déjà régulièrement recours au levier payant pour booster leurs publications, prendre conscience que d’autres leviers existent peut donc s’avérer très utile. Dans ce contexte, pour communiquer efficacement, les marques ont donc intérêt à miser sur un levier qui a le vent en poupe: les influenceurs

Le sujet me passionne tellement que j’ai eu envie d’écrire un livre avec Guillaume Doki-Thonon, Fondateur de Reech, startup spécialisée en Influence Marketing.

Que donneriez-vous comme conseil à une marque pour trouver les bons influenceurs à contacter ?

Pour mettre en place une stratégie d’Influence Marketing efficace, il faut identifier des influenceurs en phase avec la marque et ses produits.

Il arrive effectivement que les influenceurs refusent des partenariats proposés par des marques. Ils sont 66% à avoir refusé des partenariats dans l’année d’après la dernière étude de Reech “Les influenceurs x Les marques”. Les raisons principales sont les suivantes: un manque d’intérêt pour la campagne (73%) mais aussi une incompatibilité avec leurs valeurs (59%). 

Concrètement, deux options s’offrent aux marques pour l’identification, soit en effectuant une veille sur les réseaux sociaux et en utilisant les hashtags sur les moteurs de recherche, une méthode “manuelle” très chronophage, ou en utilisant une solution dédiée comme Reech, Mention ou Social Sprout.

Dans les deux cas, il est indispensable de cibler les bons influenceurs, ceux qui vont permettre d’atteindre les objectifs marketing. 

Il est possible de les classer dans 3 grandes catégories. 

  1. la Top Tail (1M d’abonnés) ayant une force de frappe importante et un objectif d’image/notoriété. 
  2. la Mid Tail (entre 10K et 1M d’abonnés) avec plus d’authenticité, un meilleur ciblage et une dilution des risques. 
  3. la Long Tail (1K – 10K abonnés) ayant plus d’implication, de conversation et un potentiel d’évolution important.

Selon vous, sur quoi repose le succès d’une campagne de marketing d’influence ? 

Le succès repose principalement sur une bonne analyse de la data, car le marketing d’influence est “data driven”, piloté par la donnée. Son objectif : trouver le créateur de contenu qui correspond aux besoins de la marques et à ses attentes en terme d’objectifs. 

Il est essentiel de ne pas se baser uniquement sur des critères quantitatifs comme la taille de la communauté. 

Les entreprises doivent faire appel à la technologie pour matcher avec les meilleurs influenceurs, étudier minutieusement leur profil en analysant les caractéristiques de leurs abonnés comme l’âge, la localisation, les centres d’intérêt et tout un tas d’autres données. 

L’optimisation du marketing d’influence réside dans la combinaison d’une fine exploitation des données (aidée par l’intelligence artificielle et le machine learning) et d’un sens de la créativité bien exploité. 

En plus de cette étude en amont des données, chaque campagne doit être conclue par une analyse du ROI. Aujourd’hui, la plupart des annonceurs ne s’estiment pas encore capable de calculer le ROI de leur campagne. 

Les KPIs comme le taux d’engagement, le KPI de loin le plus suivi par les marques, la portée et les impressions, sont déterminants dans ce reporting du ROI, tout comme le trafic, le nombre d’abonnement et les ventes. 

Une étude montre que les ventes post-exposition ou chez les revendeurs représentent 86% des ventes attribuables à une campagne d’influence marketing.

Il est primordial d’utiliser des indicateurs bien adaptés au marché de l’influence comme l’EMV (Earned Media Value), une méthode comparative fréquemment utilisée par les experts du secteur pour calculer la valeur média d’une campagne d’influence.

Un exemple de campagne influenceurs réussie en tête ?

Oui, une campagne récente réalisée sur la plateforme dont tout le monde parle en ce début d’année : TikTok. 

La marque Capri-Sun a décidé d’innover en lançant son #Caprimove challenge sur un réseau en forte affinité avec ses consommateurs.

L’objectif : sensibiliser ses fans aux bons gestes autour de la question du recyclage. 

La campagne en chiffres :  3 influenceurs sollicités, 1.755.000 de personnes touchées sur TikTok, plus de 135 K d’engagement cumulé, plus de 945 K vues et un sentiment très positif sur cette initiative auprès des millenials.

Quelles sont les erreurs qu’une marque doit à tout prix éviter avec un influenceur ?

Les trois types d’erreurs à éviter absolument selon moi:

  • Une sur-sollicitation, un mauvais timing et des propositions qui ne correspondent pas suffisamment aux attentes des influenceurs.
  • Une standardisation des dispositifs, trop de placements de produits ou de codes promo, des propositions qui manquent de créativité.
  • Une mauvaise utilisation des plateformes et des messages d’approche qui ne sont pas suffisamment personnalisés.

Que diriez-vous aux marques réticentes de collaborer avec des influenceurs ?

Je leur dirais de prendre davantage en considération l’Influence Marketing et d’envisager de placer les influenceurs au coeur de leur stratégie. 

Les marques doivent savoir que les budgets liés aux influenceurs sont en augmentation chaque année. 

Plus globalement, le secteur du marketing d’influence pèse encore beaucoup en 2020 : le chiffre de 10 milliards de dollars circule en ce moment. 

Elles ont intérêt à élaborer une stratégie diversifiée afin de donner plus de poids aux actions menées avec les influenceurs, tant en termes de plateformes choisies (Instagram, Tik Tok, Youtube) que de types de contenus imaginés. 

J’ajouterais pour terminer qu’elles devraient faire le choix de se faire accompagner par des experts afin de performer et d’imaginer une campagne à succès. 

Retrouvez Camille Jourdain sur Twitter ou sur Linkedin

Pour vous aussi, créer une campagne d’influenceurs accompagné, contactez-moi ici !

2020 démarre à peine que l’année s’annonce pleine de rebondissements pour le marketing d’influence. Lourdement challengé et critiqué en 2019 par de nombreux experts du marketing et influenceurs eux-même, malgré une expansion qui ne cesse de s’affirmer, le marketing d’influence est obligé d’évoluer en 2020 pour s’adapter aux exigences des annonceurs et des influenceurs, et adopter une certaine régulation. Zoom sur ces bouleversements.

Facebook challenge les agences & freelances en marketing d’influence

La nouvelle était sortie en décembre 2019 et avait déjà fait coulé beaucoup d’encre. Facebook annonçait sortir sa propre plateforme de “gestionnaire de collaborations de marque”, pour permettre aux créateurs de contenus d’entrer en contact directement avec les annonceurs, et aux marques de suivre leurs partenariats influenceurs avec recherche, contact et reporting. 

>> Vu ailleurs sur le web :  Les agences d’influence marketing ont un nouveau concurrent de taille

Alors que les agences en marketing d’influence se développent et que les freelances en marketing sont de plus en plus nombreux à se spécialiser dans le domaine, il était attendu qu’Instagram et Facebook veuillent reprendre le contrôle sur les partenariats noués grâce à leurs plateformes. 

Pour l’instant, l’accès est séparé entre annonceurs et créateurs de contenus, et la gestion des collaborations est aussi séparée en fonction de si le partenariat se fait sur Instagram ou Facebook. 

Pour avoir tenté de m’inscrire avec ma page Facebook de blog, je peux vous indiquer que Facebook est très strict sur les conditions d’inscription des créateurs de contenus. 

Pour les marques, tout le monde ne peut s’inscrire également, et il faut avoir un minimum de 1 000 abonnés et des interactions suffisantes par semaines pour prétendre apparaître sur la plateforme.

Quant à Instagram, si la plateforme communique ici qu’il est possible de mettre en relation marques et créateurs de contenu grâce à un manager de collaborations dédié, impossible d’y mettre la main pour l’instant puisque le lien renvoie au management des collaborations Facebook uniquement.

Les agences en marketing d’influence et freelances ont donc encore une longueur d’avance sur les outils proposés par Facebook, mais cette nouvelle plateforme reste à surveiller de très près pour les professionnels du milieu.

>> Lire “Qu’est-ce qu’une agence en marketing d’influence ?

Woô créé une charte éthique pour les collaborations influenceurs 

Le manque de régulation des collaborations entre marques et créateurs de contenu était le plus grand point noir du marketing d’influence. Woô, agence en stratégie d’influence, prend le taureau par les cornes et propose sa propre charte éthique pour réguler ces relations et notamment les abus qui ont pu être faits dans le passé.

>> Vu ailleurs sur le web : “Woô présente sa charte éthique d’influence” 

Pour les influenceurs, la charte régule le nombre de contenus sponsorisés sur leur compte, la transparence sur les contenus en collaborations avec des marques, et la transparence sur leurs followers (vrais ou achetés).

Pour les marques, la charte insiste sur les KPIs à suivre pour le choix de leurs influenceurs (autre que le seul nombre d’abonnés), sur la transparence de la rémunération engagée (et sur l’obligation de ne pas la changer en cours de partenariat) et sur le respect des conditions signées par les deux parties.

Pour les agences, la charte définit les bonnes pratiques d’une gestion de campagne en marketing d’influence, de la signature du contrat au reporting, en passant également par le cas des campagnes caritatives, où l’agence doit s’engager à n’effectuer aucune marge.

Si la charte éthique créé par Woô sera principalement utilisée en interne pour leur agence et leurs clients, elle pose les bases d’une volonté d’éthique pour le milieu, et donne l’exemple à suivre pour toutes les parties prenantes engagées dans le marketing d’influence.

La nano & micro influence, plus populaire que la macro-influence ?

C’est LA grande tendance du moment, et elle risque de s’intensifier en 2020. Alors que les influenceurs stars sur-plebiscités par les marques commencent à refuser les collaborations, les nanos et micro influenceurs se développent dans l’ombre comme créateurs de contenus privilégiés par les marques. 

Avec des communautés entre 1 000 et 50K abonnés pour les nano influenceurs, et 50K à 100K abonnés pour les micro-influenceurs, ces créateurs de contenus attirent les annonceurs de par leur accessibilité (contact & prix), leur proximité avec leur communauté, et leur taux d’engagement plus fort que les macros influenceurs ou les influenceurs stars. Plus facile d’accès pour les petites marques notamment, ils permettent aux annonceurs de créer des campagnes avec plus de créateurs de contenus engagés par exemple que s’ils avaient dû rémunérer un seul influenceur star. 

Et les chiffres prouvent leur efficacité : selon la plateforme de micro-influence Hivency, 82 % des consommateurs sont attentifs aux recommandations des micro-influenceurs ou nano-influenceurs. 

En 2020, les marques sont donc grandement conseillées de se tourner vers ces créateurs de contenus pour porter leurs campagnes de communication, et leur donner plus de retour sur investissement et de portée.

Pour créer vous aussi votre propre campagne de marketing d’influence sur mesure avec des nano ou micro influenceurs, n’hésitez pas à me contacter !

Le taux d’engagement est un KPI utilisé en marketing d’influence pour mesurer l’interaction qu’un influenceur a avec sa communauté sur Instagram. 

Il est primordial de le connaître pour une marque, puisqu’il permet de jauger le ROI de son investissement lors d’un partenariat marque-influenceur.

>> Voir Les KPIs à suivre lors d’un partenariat

Qu’est-ce que l’engagement sur Instagram ?

L’engagement sur Instagram est tout ce qui relève d’actions entre l’influenceur et ses abonnés. Cela peut-être :

  • Des likes
  • Des commentaires
  • Le nombre de vues par stories / publications
  • Les partages

Pourquoi le taux d’engagement est-il plus important que le nombre d’abonnés ?

Avec l’achat de “fake”, de faux abonnés, de nombreux influenceurs (et marques) ont gonflé leur nombre d’abonnés pour laisser penser qu’une grande communauté les suivait. Non seulement ces faux abonnés ne sont pas du tout pertinents avec la communauté organique qu’ils peuvent avoir (ce sont souvent des comptes “robots” en Asie), mais en plus ils n’interagissent que rarement avec les publications.

Aussi, le taux d’engagement vous permet de savoir si vraiment la communauté de l’influenceur voit ses posts, les commente et les partage, et donc si réaliser un partenariat avec lui vaut le coup pour votre campagne marketing.

Comment connaître le taux d’engagement d’un influenceur

De nombreuses plateformes gratuites comme Phlanx ou l’extension Chrome WeFinds vous permettent de calculer automatiquement le taux d’engagement d’un influenceur.

Cependant, si vous avez atteint la limite gratuite de ces plateformes ou souhaitez simplement connaître l’astuce, voici comment le calculer.

Comment reconnaître un bon taux d’engagement ?

Une fois le taux d’engagement calculé, comment savoir s’il est bon ? En général, le taux d’engagement est très fort pour les micro-influenceurs et baisse avec les plus grandes communautés. 

Voici un exemple de paliers de bons taux d’engagement selon la taille de la communauté des influenceurs.

Comment calculer son ROI ?

Disons qu’un influenceur avec une communauté de 100K abonnés vous demande 1 000€ le post Instagram. 

Si son taux d’engagement est de 2%, alors cela veut dire que vous recevrez environ 2 000 interactions pour le post, avec un coût de 0,5€ l’interaction.

Si son taux d’engagement est de 8%, alors vous aurez 8 000 interactions sur le post, avec un coût de 0,125€ l’interaction.

Aussi, il est préférable dans ce cas de choisir l’influenceur avec le taux d’engagement à 8% pour avoir un ROI maximal, ou bien négocier le prix avec celui à 2%.

Dans 2 semaines, 2019 s’achève, et laissera la place à 2020. En marketing d’influence, 2019 a été l’année de beaucoup de changements, à la fois liés aux plateformes de réseaux sociaux et à l’évolution des consciences. Retour sur une année riche en rebondissements pour les annonceurs et les influenceurs.

La fin des likes

La fin des likes aura été le changement le plus marquant de 2019. La nouvelle est apparue comme une rumeur cet été, avec un test effectué au Canada en premier temps, puis s’est confirmée à l’automne. 

En novembre 2019, Instagram a définitivement supprimé les likes pour tous ses 1 milliards d’utilisateurs mensuels. 

Cela presque 10 ans que le réseau social affichait son compteur de likes sous les photos de ses utilisateurs. Ce KPI, très important pour les influenceurs et les annonceurs en quête d’ambassadeurs, a été retiré à cause du nombre croissant de polémiques liées à la santé mentale des utilisateurs d’Instagram. Course aux likes, achats de likes et d’abonnés… la nécessité d’être vu et aimé a mené à de nombreuses actions “fake” mais aussi malheureusement à de nombreux affects sur la santé mentale de certains.

Depuis Novembre 2019, les likes ne sont donc plus visibles pour les abonnés, seulement pour les gestionnaires de comptes.

L’engagement des influenceurs stars 

Engagement écologique, féministe, solidaire… de nombreux influenceurs stars ont revendiqué leur engagement pour une cause et ont utilisé leur voix pour la faire connaître cette année.

Enjoyphoenix a revendiqué son engagement écologique au travers de nombreuses actions, comme avec l’orientation “zéro déchet” de sa boutique en ligne Leaves & Clouds, ou son souhait de ne plus recevoir de produits presse.  Lors d’un voyage au Mexique avec la marque HelloBody, elle a également démontré son engagement solidaire grâce à une collection de produits à l’aloé Vera solidaire d’un foyer de jeunes filles au Mexique.

Mybetterself a vu son compte émerger et l’influenceuse s’est positionnée comme une des principales revendicatrices du “body positivisme” en France.

Les marques ont dû s’adapter à cette montée en croissance des causes parmi les influenceurs. 

Etam a réalisé une campagne avec des femmes représentant toute la diversité des corps féminins, et organisé un show pour la Paris Fashion Week très engagé pour le body positivisme.

>> Vu ailleurs sur le web : “Feel Free, le défilé body positive qui fait du bien

Zalando a lancé une campagne “Freetobe” avec plusieurs influenceurs pour dénoncer le harcèlement et les stéréotypes et promouvoir la liberté de s’habiller comme l’on souhaite.

L’usage croissant de Instagram Stories

Alors qu’elles n’étaient que de simples petites vidéos live de 15 secondes, les stories sont désormais un support d’expression supplémentaire pour les annonceurs. 

En 2019, les Stories Instagram ont généré 500 millions de vues par jour

Selon une étude menée par la société d’analyse des réseaux sociaux Klear, l’usage des Instagram stories par les influenceurs a augmenté de 20% en 2019. 

Depuis août, les clips publicitaires y sont 2 fois plus nombreux qu’avant, une publicité de marque apparaissant après 2 Instagram Stories. Selon SocialBlankers, les dépenses des annonceurs dans les contenus sponsorisés en stories ont augmenté de 70% en 2019.

>> Vu ailleurs sur le web : “Instagram Stories, l’outil préféré des influenceurs et des annonceurs en 2019

L’entrepreneuriat des influenceurs

Squeezie et sa marque streetwear Yokoshop, Romy et sa marque de sacs Unlocked, Diane Perreau et Jaspe ou encore récemment Megan Vlt et sa boutique Cupkie… 

Nombreux sont les influenceurs français à s’être lancé dans l’entrepreneuriat en 2019 en plus de leur compte Instagram et Youtube, en lançant leur marque de vêtement, accessoires, cosmétiques, ou encore boutique. 

Pour les influenceurs, c’est une opportunité de se diversifier dans un domaine qui leur plaît et une nouvelle façon de toucher leurs abonnés, et bien sûr, de gagner leur vie.

Pour les annonceurs, cela représente un challenge supplémentaire de légitimité, nouer des partenariats avec ces influenceurs dans le même domaine que leur propre marque relevant du défi. 

En 2020, les annonceurs vont donc devoir redoubler d’efforts pour rendre leurs produits / marque intéressants aux yeux des influenceurs (notamment des influenceurs stars), et créer des partenariats créatifs, où l’influenceur est plus impliqué qu’un simple post sponsorisé.

Changements techniques, prises de conscience, évolution des influenceurs : 2019 a été l’année de tous les changements pour les réseaux sociaux, les influenceurs, et les annonceurs utilisant le marketing d’influence. C’est aussi l’année qui a confirmé l’usage croissant de ce levier marketing au service des annonceurs, et légitimé encore plus le travail des influenceurs.

Une agence en marketing d’influence ou agence d’influenceurs, est une agence qui possède un contact direct avec un certain nombres d’influenceurs (parfois même une exclusivité) et aide les marques à collaborer avec eux pour leurs campagnes de communication.

Une agence influenceurs peut aider une marque avec du consulting en marketing d’influence, ou la gestion et la création de campagnes influenceurs sur les réseaux sociaux avec un suivi et un reporting. 

Les avantages d’une agence en marketing d’influence

  • Une agence en marketing d’influence fait office d’autorité et peut donc convaincre plus facilement des influenceurs à collaborer avec votre marque
  • Une agence en marketing d’influence travaille avec beaucoup d’influenceurs : le travail de recherche est donc réduit considérablement puisqu’elle peut vous fournir directement des listes d’influenceurs avec leurs statistiques
  • Une agence d’influence peut avoir des contrats d’exclusivité avec des influenceurs, et vous promettre donc d’être la seule marque de votre domaine à travailler avec eux
  • Une agence d’influenceurs du web a beaucoup d’expérience dans le marketing d’influence et travaille généralement avec de grands groupes

Les inconvénients d’une agence en marketing d’influence 

  • Une agence d’influenceurs travaille généralement avec de grands groupes : elle peut donc avoir une connaissance plus limitée pour les petites marques et eshops qui veulent se lancer sur les réseaux sociaux
  • A cause de son expertise et de son réseau d’influenceurs, une plateforme influenceurs est beaucoup plus chère qu’un freelance en marketing d’influence. Elle peut s’avérer inaccessible pour les petits budgets
  • Une agence en marketing d’influence a plusieurs clients à la fois, et certains peuvent être plus importants que vous : il se peut que vous n’ayez pas le suivi escompté au vu de votre importance par rapport à d’autres clients 
  • Certaines agences en marketing d’influence peuvent vous couvrir des frais importants pour du consulting ou de la gestion de partenariats, sans que cela n’inclue la rémunération attribuée aux influenceurs

>> Vu ailleurs sur le web : Quel type d’agence d’influenceurs choisir ? 

Quelles sont les agences de marketing d’influence les plus connues ?

Depuis l’explosion des réseaux sociaux et l’impact grandissant des influenceurs dans les stratégies de marques, de nombreuses agences françaises en ouvert leurs portes pour se spécialiser dans le marketing d’influence. En France, elles sont déjà une bonne quinzaine, et leur nombre ne cesse de grossir chaque année.

Point d’Orgue ou PO Agency

Point d’Orgue est l’agence qui a propulsé EnjoyPhoenix, Sissy MUA, Lufy, ou encore Johan Papz sur le devant des réseaux sociaux. 

Point d’Orgue est une des agences influenceurs les plus puissantes grâce à son réseau de macro-influenceurs et influenceurs stars, et grâce à ses contrats d’exclusivité avec eux. Depuis peu, la marque propose également un studio de création au sein de ses locaux pour les créateurs et leurs collaborations.

>> Voir la définition des différents types d’influenceurs

Influence4You

Influence4You s’est fait connaître de par ses nombreuses études pertinentes sur le marketing d’influence et le poids des influenceurs dans la société. Elle compte dans son listing d’influenceurs des Instagrameurs et Youtubeurs comme Chloeandyou, Adrianne Trends, Estelle, ou encore Stylandme. 

We Events

We Events est une agence influenceurs française spécialisée dans le management de personnalités issues de la télé-réalité. 

Soeurettes Productions

Soeurettes Productions est une agence d’influenceurs un peu cachée, puisqu’il n’existe à ce jour pas de site internet la représentant. C’est en contactant plusieurs influenceuses connues, et en voyant qu’elles avaient toutes un email avec “soeurettesproductions” dedans, que je me suis dit qu’une agence devait les représenter. 

Bingo : en cherchant “Soeurettes Productions” sur Instagram, on tombe sur un compte Instagram privé, fondé par une certaine Janane Boudili… 

Janane est elle aussi influenceuse et Instagrameuse, et avait son émission Youtube “en Vrac” où elle interviewait des youtubeurs comme elle. 

L’agence, qui se surnomme “activateur de talents”, compte des personnalités du web comme Tycia, Shera, Natacha Birds ou encore Sparkdise. 

Faut-il travailler avec une agence ou un freelance en marketing d’influence ?

Cette question n’est pas neutre et je n’aurais la réponse exacte pour vous.

Si vous êtes une grande marque avec un budget important à allouer au marketing d’influence, une agence peut être la solution qui vous conviendra.

Si vous êtes un entrepreneur avec une jeune marque, un budget naissant pour le marketing d’influence, vous préférerez l’accessibilité et la souplesse d’un freelance en marketing influenceurs. 

Quoi qu’il en soit, si vous souhaitez en savoir plus sur le domaine, je vous invite à découvrir mes services en consulting et gestion de projet en marketing d’influence, pour voir ce qu’il peut être possible de faire pour booster votre marque sur les réseaux sociaux !

Ce matin, dans ma veille quotidienne sur le marketing d’influence, je suis tombée sur un article au titre qui m’a fait bondir :

Comment les RP peuvent-elles remplacer le marketing d’influence ?

Dans l’article, le journaliste explique que les consommateurs sont toujours très méfiants envers les influenceurs, et que l’âge d’or du marketing d’influence est lui, en train de décroître. Le nombre de likes, et reach des posts sponsorisés n’est plus aussi puissant qu’à ses débuts, et les influenceurs ne sont pas des sources crédibles… tandis que les médias le sont pour l’opinion publique.

Conclusion : les RP sont un des leviers les plus efficaces pour les marques. 

Pour moi, cet article a faux sur de nombreux points, mais surtout, n’est pas forcément impartial dans le cadre où il a été rédigé par une agence de communication RP, Gootenberg. 

Pourquoi mettre RP et marketing d’influence dans le même sac est-il dangereux ? A quoi sert vraiment le marketing d’influence ? Voici ma réponse en quelques points.

Le marketing d’influence, un levier marketing et non d’information

La première erreur que fait ce journaliste ou éditorialiste est de mettre marketing d’influence et RP dans le même sac : ils transmettent tous les deux des informations aux consommateurs, mais l’un appartient au marketing et à la publicité, et l’autre à l’information et la communication.

A LIRE : Qu’est-ce que le marketing d’influence ?

Sur les réseaux sociaux, les contenus créés avec des influenceurs au service des marques ont principalement des objectifs de vente et de notoriété.

Dans les médias, les contenus créés avec des journalistes au service des marques ont des objectifs d’information, de notoriété et de référencement. 

Le marketing d’influence est une nouvelle version de la publicité, menée par des leaders d’opinion plus proches des consommateurs et auxquels ces derniers s’identifient.

Dans l’article, le journaliste semble confondre journalisme et relations presse, puisqu’il nomme les relations presse comme relais d’opinions et d’informations alors qu’elles sont toutefois beaucoup moins neutres que le journalisme d’information, puisqu’au service des marques.

Dans les RP, une marque paie le média pour apparaître dedans, tout comme la marque paie l’influenceur pour apparaître sur ses réseaux sociaux.

Le marketing réalisé par des influenceurs fonctionne comme du marketing d’influence (au sens littéral du terme), avec un leader d’opinion qui influence sur les modes de consommation de sa communauté grâce à la relation de proximité et de confiance qu’il a établi avec elle. Le marketing réalisé par les relations presse agit plutôt comme de la publicité traditionnelle, où un message est diffusé à la cible la plus large sans créer de relation spéciale avec le consommateur ni passer par un leader d’opinion.

Qui plus est, le média est plus connu pour son rôle de vecteur d’informations, tandis que l’influenceur est connu pour partager son quotidien et ses bons plans de consommateur.

La fin de l’âge d’or pour le marketing d’influence, ou le renouveau ?

Un autre point sur lequel je réagis est l’insistance du journaliste sur la fin de l’âge d’or du marketing d’influence.

Pour lui, les contenus sponsorisés par les marques sont de moins en moins visibles, ont moins d’impact sur les consommateurs, tandis que les médias eux, ont un avenir encore long et radieux comme source fiable…

Tiens tiens, cela ne rappelle-t-il pas quelque chose ?

Avec l’arrivée de la télévision puis des chaînes d’information en continu, les médias classiques (radios, journaux), avaient mis en avant leur ancienneté et leurs reportages détaillés et précis comme garanties de la fiabilité de l’information par rapport à la légèreté des traitements de sujets d’informations des chaînes d’information continues. 

Ici, la même guerre semble revenir en mettant cette fois en scène la fiabilité des médias comme source d’info et leur influence sur les consommateurs versus l’arrivée récente des influenceurs et du marketing d’influence et son futur incertain.

Pour moi, il est difficile de parler d’une fin du marketing d’influence quand on ne sait pas de quoi demain est fait, ni pour les médias, ni pour les réseaux sociaux. 

Avec Internet, tout bouge très vite, certes, mais les réseaux sociaux et le marketing d’influence ne sont pas les seuls impactés. 

Les médias classiques le seront aussi.

J’ai déjà listé les challenges du marketing d’influence pour 2020, mais je tenais à citer quelques chiffres intéressants qui prouvent l’importance du marketing d’influence et le fait qu’il risque de continuer à s’ancrer dans le marketing actuel. 

  • 10 milliards de dollars : c’est le poids que devrait faire “l’influence marketing” en 2020 selon Influence4You et HypeAuditor
  • 75.3% des business américains utiliseront Instagram à des fins marketing en 2020 (Source : Hootsuite)
  • 200 millions d’utilisateurs Instagram visitent un profil de marque au moins une fois par jour (Source : Hootsuite)
  • Le marketing d’influence a un ROI 11 fois plus élevé que le marketing traditionnel : c’est ce que montre une étude TapInfluence / Nielsen 
  • ⅔ de l’économie sont influencés par les recommandations personnelles” selon Mc Kinsey, cabinet de conseil auprès des directions générales classé 1er au classement Vault des cinquante meilleurs cabinets de conseil mondiaux
  • 36% des Français pensent que le rôle des influenceurs va perdurer voire s’accroître (53% en moyenne et 70% pour les 18-24 ans) (Source : Observatoire Cetelem)

Aussi, loin de remettre en cause la pérennité des médias et leur force dans le discours de consommation, je pense qu’il est juste difficile de prédire la fin du marketing d’influence à cause des changements digitaux à venir, qui impacteront de toute façon tous les domaines de consommation et d’information.

De même, comment comparer deux entités – l’une présente depuis des siècles dans les sociétés, et l’une ayant fait son apparition il y a quelques décennies mais ayant radicalement changé les façons de consommer – qui n’ont pas du tout la même chronologie ni le même but ?

L’article conclut sur la reconnaissance des influenceurs dans le marketing digital, mais la négation de leur rôle en tant que relais d’opinion.

Pour l’éditorialiste, “ils ne peuvent se substituer aux médias dans ce rôle”, car les journalistes sont des indépendants impartiaux garants de la neutralité de l’information. 

Pour ma part, je concluerais sur une citation de Marion Van Renterghem, lors d’un discours de rentrée à l’école de journalisme de Sciences Po.

“En journalisme, la neutralité n’existe pas, l’honnêteté, si !” 

Ni les médias faisant des relations presses avec les marques ni les influenceurs ne sont des sources neutres pour le consommateur – puisque payées par l’annonceur.

Cependant, l’honnêteté de la source aura l’impact le plus grand sur celui-ci, et média comme influenceur peuvent être considérés comme sincères par le consommateur si celui-ci est un fidèle lecteur ou abonné de longue date.