Charte éthique & plateforme Facebook : les défis du marketing d’influence en 2020

2020 démarre à peine que l’année s’annonce pleine de rebondissements pour le marketing d’influence. Lourdement challengé et critiqué en 2019 par de nombreux experts du marketing et influenceurs eux-même, malgré une expansion qui ne cesse de s’affirmer, le marketing d’influence est obligé d’évoluer en 2020 pour s’adapter aux exigences des annonceurs et des influenceurs, et adopter une certaine régulation. Zoom sur ces bouleversements.

Facebook challenge les agences & freelances en marketing d’influence

La nouvelle était sortie en décembre 2019 et avait déjà fait coulé beaucoup d’encre. Facebook annonçait sortir sa propre plateforme de “gestionnaire de collaborations de marque”, pour permettre aux créateurs de contenus d’entrer en contact directement avec les annonceurs, et aux marques de suivre leurs partenariats influenceurs avec recherche, contact et reporting. 

>> Vu ailleurs sur le web :  Les agences d’influence marketing ont un nouveau concurrent de taille

Alors que les agences en marketing d’influence se développent et que les freelances en marketing sont de plus en plus nombreux à se spécialiser dans le domaine, il était attendu qu’Instagram et Facebook veuillent reprendre le contrôle sur les partenariats noués grâce à leurs plateformes. 

Pour l’instant, l’accès est séparé entre annonceurs et créateurs de contenus, et la gestion des collaborations est aussi séparée en fonction de si le partenariat se fait sur Instagram ou Facebook. 

Pour avoir tenté de m’inscrire avec ma page Facebook de blog, je peux vous indiquer que Facebook est très strict sur les conditions d’inscription des créateurs de contenus. 

Pour les marques, tout le monde ne peut s’inscrire également, et il faut avoir un minimum de 1 000 abonnés et des interactions suffisantes par semaines pour prétendre apparaître sur la plateforme.

Quant à Instagram, si la plateforme communique ici qu’il est possible de mettre en relation marques et créateurs de contenu grâce à un manager de collaborations dédié, impossible d’y mettre la main pour l’instant puisque le lien renvoie au management des collaborations Facebook uniquement.

Les agences en marketing d’influence et freelances ont donc encore une longueur d’avance sur les outils proposés par Facebook, mais cette nouvelle plateforme reste à surveiller de très près pour les professionnels du milieu.

>> Lire “Qu’est-ce qu’une agence en marketing d’influence ?

Woô créé une charte éthique pour les collaborations influenceurs 

Le manque de régulation des collaborations entre marques et créateurs de contenu était le plus grand point noir du marketing d’influence. Woô, agence en stratégie d’influence, prend le taureau par les cornes et propose sa propre charte éthique pour réguler ces relations et notamment les abus qui ont pu être faits dans le passé.

>> Vu ailleurs sur le web : “Woô présente sa charte éthique d’influence” 

Pour les influenceurs, la charte régule le nombre de contenus sponsorisés sur leur compte, la transparence sur les contenus en collaborations avec des marques, et la transparence sur leurs followers (vrais ou achetés).

Pour les marques, la charte insiste sur les KPIs à suivre pour le choix de leurs influenceurs (autre que le seul nombre d’abonnés), sur la transparence de la rémunération engagée (et sur l’obligation de ne pas la changer en cours de partenariat) et sur le respect des conditions signées par les deux parties.

Pour les agences, la charte définit les bonnes pratiques d’une gestion de campagne en marketing d’influence, de la signature du contrat au reporting, en passant également par le cas des campagnes caritatives, où l’agence doit s’engager à n’effectuer aucune marge.

Si la charte éthique créé par Woô sera principalement utilisée en interne pour leur agence et leurs clients, elle pose les bases d’une volonté d’éthique pour le milieu, et donne l’exemple à suivre pour toutes les parties prenantes engagées dans le marketing d’influence.

La nano & micro influence, plus populaire que la macro-influence ?

C’est LA grande tendance du moment, et elle risque de s’intensifier en 2020. Alors que les influenceurs stars sur-plebiscités par les marques commencent à refuser les collaborations, les nanos et micro influenceurs se développent dans l’ombre comme créateurs de contenus privilégiés par les marques. 

Avec des communautés entre 1 000 et 50K abonnés pour les nano influenceurs, et 50K à 100K abonnés pour les micro-influenceurs, ces créateurs de contenus attirent les annonceurs de par leur accessibilité (contact & prix), leur proximité avec leur communauté, et leur taux d’engagement plus fort que les macros influenceurs ou les influenceurs stars. Plus facile d’accès pour les petites marques notamment, ils permettent aux annonceurs de créer des campagnes avec plus de créateurs de contenus engagés par exemple que s’ils avaient dû rémunérer un seul influenceur star. 

Et les chiffres prouvent leur efficacité : selon la plateforme de micro-influence Hivency, 82 % des consommateurs sont attentifs aux recommandations des micro-influenceurs ou nano-influenceurs. 

En 2020, les marques sont donc grandement conseillées de se tourner vers ces créateurs de contenus pour porter leurs campagnes de communication, et leur donner plus de retour sur investissement et de portée.

Pour créer vous aussi votre propre campagne de marketing d’influence sur mesure avec des nano ou micro influenceurs, n’hésitez pas à me contacter !