Comment fixer ses tarifs en freelance ?
Lorsqu’on débute en tant que freelance, de nombreuses questions se posent, comme “comment bien définir ses objectifs ?” ou “Comment trouver ses premiers clients ?”.
Mais la question des prix est toujours celle qui soulève le plus de questions. Sur Internet, certains secteurs, comme les prestataires de services marketing, cachent bien leurs tarifs et prix pour leurs différents services. Impossible quand on se lance d’avoir un peu d’inspiration, ou de savoir comment bien tarifer ses services. Alors, quelle réflexion mettre en place pour fixer ses prix en freelance ?
Dans cet article, je vous guide sur l’importance de bien fixer ses tarifs en tant que freelance et je vous livre mes conseils pour trouver le prix juste pour vos missions.
Les questions à se poser pour définir ses prix en freelance
Avant de fixer vos prix, vous devez réfléchir à plusieurs paramètres évidents. Par exemple, quel est le prix minimum pour lequel vous acceptez de travailler ? Il s’agit ici d’un prix “psychologique” important, car en dessous vous n’aurez pas la motivation nécessaire pour mener à bien vos missions. Vous pouvez par exemple vous posez cette question pour votre tarif horaire, ou par rapport à une prestation donnée.
Faites ensuite le calcul de vos charges, puis réfléchissez au “reste-à-vivre” que vous souhaitez avoir. Ce montant va vous permettre d’affiner vos objectifs en termes de facturation pour vivre correctement.
Parmi les charges, il faut penser à : vos cotisations sociales, le prix des logiciels ou des ressources nécessaires à votre activité, votre loyer ou crédit, et vos factures fixes. Selon que vous soyez sous le régime de la micro-entreprise ou que vous ayez un statut société, le montant des charges sociales oscille entre 22% et 50%.
Important : le régime de micro-entreprise ne permet pas de justifier de dépenses professionnelles, et ainsi de récupérer une partie lorsque vous payez vos impôts. Ce critère est à prendre en compte lorsque vous devez choisir votre statut juridique de freelance et calculer en amont les différentes charges mensuelles que vous aurez.
Les différentes manières de fixer ses tarifs
Il existe différentes manières de fixer ses tarifs, notamment : le taux horaire, le taux journalier et le forfait. À vous de réfléchir à l’option la plus intéressante en fonction de chaque client. En effet, rien ne vous empêche de facturer un client au forfait et un autre à l’heure !
Définir son taux horaire
Il s’agit du taux horaire minimum pour lequel vous acceptez de travailler. N’oubliez pas que le taux horaire est donné “brut”, il faudra donc ensuite retirer les charges pour obtenir votre taux horaire net.
Si vous avez tendance à travailler vite, il n’est pas forcément intéressant pour vous de facturer à l’heure. En revanche, pour un client qui a tendance à demander de nombreuses modifications, il sera plus intéressant de lui proposer un taux horaire.
Bon à savoir : n’oubliez pas que le taux horaire n’inclut pas le travail “non-facturé” à faire autour d’une mission : préparation de devis, facturation, échanges de mails hors travail, etc.
Définir son taux journalier
Lorsqu’on débute et qu’on s’inscrit sur des plateformes de mise en relation entre entreprises et freelancers, c’est parfois le taux journalier qui est demandé. C’est le cas sur Malt par exemple.
Le taux journalier peut être plus délicat à fixer selon les clients : en effet vous devez être prêts à répondre à plusieurs questions : combien d’heures de travail comprend une journée, s’agit-il de travail effectif ou pas…
Je vous conseille donc plutôt de fonctionner au forfait.
Définir un forfait
Lorsque vous pensez travailler trop rapidement pour que le taux horaire soit intéressant pour vous, vous pouvez négocier au forfait.
Dans ce cas, c’est à vous de bien réfléchir en amont à la totalité du travail à fournir, et à estimer le temps passé. N’oubliez pas de prévoir une marge pour les éventuels imprévus.
Le risque ? Faire une mauvaise estimation et y passer beaucoup plus de temps que prévu, ce qui fera baisser votre taux horaire… Je conseille absolument d’établir un devis, ou de rédiger un mail avec la liste précise des missions à effectuer. Cela vous protègera en cas de conflit ou de litige.
Comment savoir si vos tarifs sont justes ?
Au début, il est courant de se sous-estimer, et d’accepter des missions parfois sous-payées. Pour ne pas faire cette erreur, il est primordial de connaître sa valeur et ses forces
Le premier indicateur sera la réaction de vos prospects. Refusent-ils tous vos propositions, ou les négociations sont-elles courantes ? Au contraire, acceptent-ils sans discuter ? Dans ce cas, il peut s’agir d’un bon indicateur que vos tarifs ne sont pas justes.
Il est difficile, voire impossible, de connaître les tarifs de vos concurrents dans le cas de prestations de services (pour la vente de produits, la comparaison est au contraire très simple).
Toutefois, la plateforme Malt peut vous indiquer les forfaits journaliers pratiqués par les professionnels de votre secteur en fonction de leur expérience.
À ne pas oublier : n’oubliez pas qu’en tant que freelance, vous passez aussi de nombreuses heures non rémunérées à travailler : gestion des factures, prospection, déplacements… Vous n’avez également plus de congés payés. Tout cela doit vous permettre de justifier vos prix.
Comment augmenter mes tarifs ?
Il est toujours plus simple de bien négocier dès le début d’une collaboration, que de revoir ses prix à la hausse par la suite. En effet, lors d’une hausse de tarif, on ne peut pas doubler du jour au lendemain, ni demander une augmentation tous les mois…
Il peut être possible cependant de négocier de nouveau ses tarifs à la hausse après 1 an ou plusieurs années de collaboration. C’est normal puisque votre business a évolué, tout comme vos compétences et ressources.
Si vous êtes un jour dans la situation d’augmenter vos tarifs, amenez à votre client les raisons de l’augmentation, sans que cela soit négociable cependant. Pour cela, il est toujours aussi important de connaître ses forces et sa valeur.
Vous pouvez mettre en avant vos compétences, le coût de vos ressources (logiciels, employés), votre maîtrise des sujets ensemble, ainsi que la durée de votre collaboration.
Vous pouvez également mentionner l’inflation générale, l’augmentation du coût des logiciels que vous utilisez pour lui, ainsi que de nouvelles formations éventuellement passées avec succès.
En mettant tout cela en avant, et en proposant une augmentation juste, vos clients accepteront la plupart du temps sans aucun problème.